Les sneakers… un vrai phénomène de mode. Devenus stars, portés partout et par tout le monde, que cachent ces « must-have » devenus incontournables et universels ?
D’abord, ça veut dire quoi Sneaker ?
Ce mot vient des États Unis et du verbe Sneak,qui veut dire grosso modo “se déplacer en douce”. Au début du XIXème siècle,bien avant l’invention du sneaker, Sneak était attribué aux voleurs qui se filaient à la dérobée. Sauf qu’à l’époque, on déambulait avec des chaussures tout en cuir avec talon de surcroît. Le bruit pouvait difficilement passer inaperçu. C’est à partir de 1870, quand l’industrie du caoutchouc commence son incroyable essor (grâce à Charles Goodyear notamment), que l’entreprise United States Rubber Company se met à créer des chaussures avec des semelles en caoutchouc, donc. Légères, confortables, discrètes et plutôt très adaptées pour le furtif qui peut alors à déguerpir en tout bon sneaker qu’il est ! Il faut dire qu’avant cette invention, outre le fait que toutes les chaussures étaient dotées d’un talon, il n’y avait aucune différence entre le pied droit et le pied gauche !
C’est au cours du XX ème siècle, au fur et à mesure que le temps des loisirs augmente et que la pratique du sport se développe (tennis, basket, foot..) , que la forme et la conception des sneakers évoluent. A partir des années 1950, ils deviennent « les préférés » des jeunes qui, par effet de mode en voyant des célébrités, commencent à en porter de manière quotidienne. Les ventes explosent littéralement jusqu’à connaître un boom dans les années 80 en devenant de plus en plus populaires.
Notre sneaker RANDY
Difficile de trouver sa place sur un marché littéralement inondé de sneakers…Et on aurait pu se contenter d’un sneaker basique qui fonctionne toujours bien. Mais attirés que nous sommes par les contraintes qui font souvent naître l’inattendu et parfois le meilleur, et pas du genre à faire ce qui existe déjà, on a voulu se pencher sérieusement sur le sujet et donner libre cours à notre imagination. On n’avait envie d’un sneaker singulier, qui ait « de la gueule », avec un résultat pas trop « propret ». Il fallait aussi qu’on reste dans notre sillon valorisant le travail manuel, et l’authenticité dans les matières et matériaux utilisés. Comme pour ne pas déroger à la règle, on a donc sélectionné nos cuirs en Italie pour habiller des lignes un peu rétro, mariées à des matériaux bruts. Et on a fait le pari, bien sûr, de rester sur notre semelle signature en pneu upcyclé.
Pour le fabriquer, on a fait appel à une petite usine espagnole adaptée à ce type de produit, usine que l’on connaît bien et avec laquelle on collabore les yeux fermés.
Résultat : un sneaker atypique tout en cuir Napa et empiècements en cuir velours, flanqué d’une semelle en pneu upcyclé, elle-même bordée d´Hévéa 100% naturel (du crêpe naturel si vous préférez). Tout a été pensé pour le confort et le style.
Le cuir sur la tige est souple et respirant, tout comme la doublure et la semelle intérieure amovible thermoformée LAT-AIR ® (antichoc qui plus est). La semelle, réalisée à partir de pneu donc, est 100% faite ET cousue main. Eh non, il ne s’agit pas des traditionnelles semelles moulées qui servent d’une manière générale à faire les sneakers et qui arrivent toute-faites et de souvent très loin, mais bel et bien de patins qui ont été découpés dans une bande de pneu grâce à un emporte-pièce spécialement conçu pour la forme du Randy.
Cette semelle, contrairement à ce qui se passe pour la majorité des sneakers, nous l’avons cousue tout du long via la technique du cousu Blake. 0 collage. Assez rare pour ne pas le signaler…Et aussi rare, la bande d’Hévéa naturel qui fait tout le tour du Randy, elle aussi cousue, et cette fois-ci selon le procédé du « cousu latéral ».
En gros, on a fait une paire de sneakers à la hauteur de nos exigences et de nos espérances. Pas moins de 100 opérations manuelles pour réaliser ce p’tit bijou à l’allure vintage assumée, tout en technique, esthétisme et sportivité. Un modèle pas très simple à réaliser soyons clairs…Mais la contrainte n’est-elle pas l’essence même de la créativité ?